Laurent a écrit :oui c'est bien ça, c'est le son de cette chanson qui est le plus important
ouais mais si les paroles avaient été en adéquation avec la mélodie ça aurait été encore mieux non?
Laurent a écrit :oui c'est bien ça, c'est le son de cette chanson qui est le plus important
peut-être oui mais ça ne me dérange pas tropUnited-Kingdom a écrit :Laurent a écrit :oui c'est bien ça, c'est le son de cette chanson qui est le plus important
ouais mais si les paroles avaient été en adéquation avec la mélodie ça aurait été encore mieux non?
J'avais compris 25% de ce que tu viens de livré la , je ne suis pas un cas si desesperant alors .... :pTacite a écrit :Sans vouloir faire mon gros érudit... (mais je vais quand même le faire parce que j'ai bientôt mon examen de poésie donc ça va me permettre de réviser ! Toutes mes excuses d'avance... :mrgreen: )
Cette chanson ne veut pas rien dire ! Ce n'est pas parce qu'on n'arrive pas forcément à déceler immédiatement de quoi ça parle, que ça n'a pas de signification ! Il s'agit de la classique distinction sens-référence. Par exemple, un tableau non figuratif ne représente rien, ne se réfère à rien, mais signifie, a du sens, a un sens.
Quant à la méthode d'écriture automatique, il ne s'agit pas d'un pur jeu... Elle prend du sens en ce qu'elle crée un choc ; si les surréalistes (Breton, Soupault, Aragon, etc.) ont "mis au point" cette méthode, c'est parce qu'ils voulaient nous désaliéner, nous êtres humains, en nous libérant du carcan du langage, des conventions.
Ecrire "Je t'aime à la vie à la mort", c'est un stéréotype, une convention langagière.
Ecrire "L'aube je t'aime j'ai toute la nuit dans les veines" (Eluard), c'est redonner à la langue une force d'étonnement, de surprise.
Il n'y a pas qu'Indo pour penser à en faire un single puisque justement, les surréalistes en ont fait des recueils entiers !
Enfin, pour revenir à ces paroles de Nico (que je trouve parmi les meilleures de l'album justement parce qu'elles adoptent une véritable démarche artistique pour une fois : ce n'est plus de la poésie d'ado dépressif ! :mrgreen: ), ne pensez-vous pas que dans le premier couplet, on a une suite de références littéraires/artistiques ?
Je reprends les paroles, pour voir :
Un homme assis dans un couloir >>> Duras
Et Dieu créa les mêmes/la femme >>> Bardot
Essuie-toi les mains sales >>> Sartre
En fait, j'ai l'impression que le titre est à prendre au sens propre : cette chanson parlerait de Rimbaud qui, après une carrière poétique de 5 ans, a foutu le camp en Afrique.
C'est surtout le refrain qui me fait penser ça, non seulement par ses références au Bateau Ivre ("je suis un voyage" "naufrage" "je rencontrerai la reine des pluies") mais par ses références au "roi" (roi d'une poésie transcendantale), "refusé" (puisqu'il abandonne son oeuvre de dépit), qui part en "voyage" en Afrique etc.
Voilà voilà désolé pour cette longue page d'ennui !
C'était juste histoire de relancer le débat sur le sens de ses paroles parce que, très honnêtement, je trouve qu'elles font partie de ce que Nico a écrit de mieux ! Là il crée de la surprise, il n'est plus dans le stéréotype !
J'espère que ça aura pu intéresser quelqu'un ! J'attends vos réactions avec impatience !
Ouai mais si j'en ai compris 25% c'est dja bien nan ?? xD brefTacite a écrit :En même temps, Lilith_man, ce n'est jamais que mon interprétation hein ! Elle n'engage que moi ! Et je ne prétends surtout pas que c'est la seule !
Le plus gros danger, dans l'explication de texte, c'est sans aucun doute la dictature de la pensée !
Le plus gros danger, partout, tout le temps, c'est sans aucun doute la dictature !
Tacite.Tacite a écrit :En même temps, Lilith_man, ce n'est jamais que mon interprétation hein ! Elle n'engage que moi ! Et je ne prétends surtout pas que c'est la seule !
Le plus gros danger, dans l'explication de texte, c'est sans aucun doute la dictature de la pensée !
Le plus gros danger, partout, tout le temps, c'est sans aucun doute la dictature !
Mailinh a écrit : J'ajouterai simplement que les termes "à l'enfantillage", "juxtaposées", et "à l'outillage", semblent décrire le petit jeu auquel se sont livrés Nicola et Suzanne pour écrire cette chanson, en faisant du collage de mots, d'expressions détournées, de titres de livres ou de films.