Ma contribution. je préviens je pense que j'ai souvent un esprit plutôt critique qu'élogieux sauf album de la décennie
Histoire de n'être pas cloué sur la croix
Intro plutôt réussi mais on sent un peu l'effet . C'est un peu le reproche que j'emets actuellement sur le groupe.
Black city parade : carré, le morceau qui met "la péche " des phrases comme celles-ci "mes pieds vont casser la vitrines" "comme un sex friend et puis sans suite" qui reflète un imaginaire, un vécu, une pulsion. "les endroits où j'irai" Naïf mais du Rimbaud dans l'inspiration. Du Sirkis quoi.
College Boy : le petit "pont" vintage est drôle. Sinon j'aime moyennement ce titre parce que la thématique n'est pas abordé de façon aussi forte que sur un titre comme "June" qui aborde l'anorexie, le mal être. Sans une phrase forte qui vient comme cela "maman j'ai peur de ce que j'ai à l'intérieur" , "je ne suis qu'une fille qui s'éteint ..." Ceci dit un single qui passe bien quand on l'entend au réveil. Mais un "june" en beaucoup moins fort.
Memoria : Le titre sous-estimé. Il est vraiment travaillé. Même les paroles simples sont finalement assez onirique. Il s'intègre mieux dans l'album que lâché comme cela au moins novembre.
Le fond de l'air est rouge : a nouveau un petit gimmick clavier vintage au milieu. "Le kelly kelly oh" qui sonne bien, efficace. Là aussi un titre qui sent le single.
Wuppertal : le morceau le plus apprécié des médias. Peut être au regard du titre. Enfin il a servi comme appui pour dire "Indochine n'est pas qu'un groupe qui fait des chansons simplistes". De là a en faire un grand titre ... disons qu'il lorgne sur le "culturel". Admettons Biolay le signe c'est un bon morceau pas génial mais du Biolay. Tentative de renouer avec le texte plutôt réussie mais avec l'écriture Sirkissienne de ce XXIe siècle
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Le messie : le titre qui relance l'album. c'est là que "Black city " va différer d'un Danceteria (She night puis Venus). J'appelle cela le titre "Razorlight" en référence au 2e album de ce groupe de Johnny Borrel qui mettait la pèche, dans l'esprit on est là pour s'amuser pas pour déprimer.
Belfast : intro travaillée. Le titre abstrait s'il en est. qui vire un peu sur le morceau "dance" . Pas totalement réussit parce surtout placé dans le but de créer un "climax". Le titre a écouter en conduisant sa voiture sur une route ensoleillée ?
Traffic girl : certainement un des meilleurs titres à écouter de nuit, en s'endormant comme toute la fin du CD d'ailleurs.
Thea sonata : je le vois comme la comptine naïve pour sa fille ? Avec le clin d'oeil masculin/féminin sur "salop"
Je m'arrête là je n'ai pas encore écouté l'album dans son intégralité trop de fois. J'ai un peu cette impression que la fin d'album (Anyway, Nous demain, kill Nico) sonne comme un revival 1981, concert Rose bonbon. "Europane ou le dernier bal " clôt l'album comme une forme de conclusion "ainsi va la vie ..." . Et toujours le mystère comme s'il y aurait une fin indéterminée "nous et moi comme dans un dernier bal" un peu à l'image "du singe en hiver" dans Paradize.
Les 3 titres bonus sont de très bonne facture "Salomé" aurait pu être placé sur l'album.
On peut reprocher à Nioclas de na pas avoir une verve une inspiration juvénile "et un et 3 au placard" , les figures de styles de ses 26-35 ans
Idem oli de sat est un bon compositeur, Boris un super guitariste mais aucun n'égale l'art du son vintage, les notes trouvées sur le manche par Dominique . Du moins sur cet album. Même si un tournant musical avait déjà été pris dès "Un jour dans notre vie".
J'ai l'impression qu'on tente de reproduire cette pâte Indochine depuis 15 ans, avec quelques effets ça et là bien ficelé (l'utilisation de grestch) qui est patine commune des 4 membres originaux mais à laquelle Stéphane et Dominique ajoutaient une plus value de talent, un sens mélodique. Oli (et Nico puisqu'il compose) me semble plus un arrangeur qui s'avère moyen quand il tente de faire de l'Indo à l'ancienne. Il est plus fort dans l'indus, quand il laisse aller son inspiration. Enfin c'est cette dualité Oli vs Nico qui a fait la force d'Indo pendant 10 ans. C'est l'écoute du birthday et de "genératon indochine" qui m'amène à penser cela. C'est nostalgique mais on sent tout le travail sur les guitare, le son derrière.
Je situerai cette album comme un "Wax" charnière dans un sens ou l'autre avec un plus grosse production.
Enfin, un album ne livre ses secrets, sa magie, que 4-5 ans voir lus après sa sortie dès lors qu'il n'est plus contextualisé. Je dirai pour conclure que cette album annonce la fin d'une période la 3e* plus précisément, espérant qu'il y en ait une 4e
* La première grosso modo 81-91, la 2e : 92-98 , la 99 à aujourd'hui, chaque album étant charnière marqué par un changement de line up, présent ou à vénir, "le baiser" "Wax ou danceteria" et celui-ci ?