Voilà mon CR
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Je ne suis ni du Viêt-Nam, ni un ancien soldat, pourtant, j’ai fait la guerre d’Indochine. Ne mélangeons rien. La guerre d’Indochine a eu lieu entre 1946 et 1954. L’inspiration du groupe lors de la création de l’album « La République des Météors », ce sont les guerres Mondiales (1914-1918, 1939-1945). Je vais fusionner toutes ces guerres, juste pour ce compte-rendu, histoire de me mettre dans la peau d’un soldat, un soldat qui ne tire pas avec ses armes, qui ne tue pas. Juste un soldat figé par ce qu’il voit et ce qu’il entend.
La déclaration de guerre est annoncée. Premier coup de sirène, il est 8h en ce mercredi 14 octobre. 4h auparavant, une autre guerre s’était terminée, en Bretagne. Je suis encore épuisé de mon dernier combat. Pourtant il faudra être fort pour cette journée. Je réveille un autre soldat qui était avec moi, NoX. Nous enfilons nos costumes de guerre, nous prenons une petite ration, et nous prenons la route du champ de batailles… Nous sommes à Nantes. Il est 10h30. Plusieurs soldats sont déjà là. Nous décidons de rejoindre un régiment dont une tête ne nous est pas inconnu (Daisy) puis nous en découvrons de nouvelles (Aurélie, Jamie-Lee, Sébastien, Mike…) que l’on avait pu tout de même croiser la veille. La journée risquait d’être longue par le temps qui nous séparait de l’heure de vérité, mais la complicité de ce régiment inversera la tendance ! Il est déjà midi, les premiers va et viens vers la voiture commence, histoire de marcher un peu ! Puis retour dans la file d’attente, retrouver nos fous rires ! Le vent se lève, comme si il avait envie de faire comprendre que le combat du soir sera merveilleux. Le froid s’installe. Mais une chaleur extérieure va embellir notre régiment ! Alain, vient d’appeler Cédric ! Il sera gradé Indo-reporter ! Voilà qu’il nous laisse pour prendre contact avec le futur champ de bataille ! Le froid s’impose de plus en plus ! Il est 19h passé de quelques minutes ! Voilà que les premiers signes de la guerre apparaissent ! Ouverture des grilles ! Ma rapidité permet de rejoindre mon régiment, en première ligne ! Nous serons certes les premiers à mourir sur le champ, mais nous aurons servi pour notre nation ! Nous aurons face à nous, un certain Commandant Jardel, et derrière lui, un certain Sergent Eliard ! Cédric nous donne les premiers signes qu’il a pu apercevoir sur le terrain, en coulisse. Et me fait signe que si je meurs à la fin du combat, j’aurai le droit au paradis !
Il est 19h45. La lumière s’assombrit. La première ligne de notre adversaire arrive. 4 soldats face à nous ! Leur régiment n’est autre que « Asyl ». Nous les avons déjà croisés sur d’autres combats. Pour commencer à entrer dans l’ambiance du combat, nous commençons à chanter, à sauter un peu ! Puis nous vainquons ! La première ligne va laisser place au reste de l’armée adverse.
Il est 20h50, un nuage de brouillard apparaît devant nos yeux. Devant nous, un cavalier, masqué afin d’éviter les gaz qu’il propage. Premier coup de mitraillette. « Go Rimbaud Go » se fait entendre ! Le nuage se dégage ! Les 6 membres « ennemis » sont devant nous ! Les lumières nous donne un premier coup dans nos yeux. Nous sommes éblouis. Afin d’éviter de recevoir trop tôt les coups, nous sautons ! L’énergie que l’on échangera permettra de rivaliser au mieux ! Les tirs continuent… Les balles traversent certains de nous, jusqu’à s’approcher de nos organes vitaux… « Electrastar » est là ! Nous sommes dans la boue, trempés par la pluie de pétard qui se déverse sur le terrain de jeu. En face de nous, une équipe bien préparée ! Quelques notes de piano, comme un air de guerre qui veut annoncer un peu de paix ! « 3ème sexe » et « Tes yeux Noirs » va nous toucher émotionnellement. Une stratégie pour le régiment « Indochine » qui va reprendre un peu de force pour mieux nous achever ! « Alice et June », « 3 nuits par semaine », tout a été élaboré à point par le Colonel Sirkis. Il m’a déjà battu sur plusieurs combats, sans jamais m’achever ! Pour l’instant je résiste. L’ambiance qui s’est formé autour de moi est gigantesque, je le sens. Et le groupe également ! Ils commencent à faiblir un peu, un peu submergé par l’émotion du public Nantais. Mais nous sommes plus faibles qu’eux. L’attaque est déjà bien avancée, les opposants gagnent du terrain !
On sent la fin de stratégie, un coup fatal est lancé par les rivaux. « L’aventurier » sonne comme une fin de combat. Je commence à sombrer, je saigne, je n’ai quasiment plus de force… J’agonise. Ils nous ont vaincus. Je les vois fêter leur victoire avec « Le dernier jour ». Comme un tir à bout portant, puisque je suis encore en vie, « Miss Paramount » sonne encore. Ils nous saluent une dernière fois. Je n’ai plus de sang. Le dernier mot que j’entendrai de ma jeune vie de soldat sera « voilà » lancé par Nicola sur « Tom et Jerry », avec son piano, comme si il voulait nous chanter un adieu victorieux. Je ne vois plus de lumière. Je suis mort. Je n’ai pas réussi à éviter cette fois-ci le surplus d’émotion du combat.
Comme un ange qui apparaît au ciel, je retrouve Cédric au paradis, comme il me l’avait promis. Nous suivons le portier de ce paradis, qui nous emmène en coulisse du Zénith de Nantes. D’autres tombés au combat sont là. Et voilà que réapparaissent mes « adversaires » d’un soir, devant moi. Nous ne sommes plus des ennemis à ce moment là, mais bien des alliers. Même si il manque à l’appel le Colonel, je suis comme un grand enfant qui est émerveillé avec des yeux d’admirateurs. J’ai envie de profiter un peu, alors j’efface un peu mon côté d’enfant, puis j’approche les vainqueurs ! Je ne détaillerai pas toutes mes discussions avec eux, afin de garder un peu de ces moments intimes en moi. Mais je m’informe de quelques points stratégiques musicaux, d’abord avec Oli, puis ensuite avec Shoes, Matu et Cédric, et enfin en tête à tête avec Matu pendant 5 bonnes minutes. Quelques photos avec eux, Marco et Boris sont aussi là. Le temps passe vite malheureusement, ils nous quittent ! Il faut partir… Le paradis nous embarque un peu plus loin… La bataille de la soirée est déjà très loin…
Je suis encore sur un nuage. Je ne redescendrai peut-être jamais sur terre. Ma vie de soldat est terminée, mon corps est encore sur le champ de bataille. Des larmes d’émotions à approcher ses rêves, des larmes de palpitations cardiaques lorsqu’ils se réalisent… Je n’oublierai jamais ce combat. Je n’aurai jamais penser que c’était ça le paradis. Pourtant il existe bel et bien. Comme une drogue, je retournerai au combat, dans une autre vie. Comme une passion, je risquerai encore ma vie. Comme un nouveau soldat, mon seul combat sera en Indochine…